Il existe de nombreuses définitions du burn out.
Une des plus claires est celle décrite par l’hebdomadaire Le Point en référence d’une étude du cabinet Technologia que l’on peut traduire par une perte de références et de valeurs qui conjugue plusieurs symptômes physiques, psychiques et aussi éthiques.
Notre pratique clinique permet d’affirmer que le non-dit est également une source d’amplification de ce syndrome destructeur pour l’individu mais aussi pour son entourage.
Le film bouleversant et si réaliste « 15 jours ailleurs » avec Didier Bourdon témoigne de la violence pour l’individu qui vit cet épuisement psychique et physique. L’entourage, y compris professionnel, n’en sort pas indemne.
A l’origine ce sont les professions médicales qui avaient fait l’objet d’études sur ce syndrome d’épuisement qui consume l’individu.
L’étymologie permet de bien comprendre le phénomène. Consumer signifie « détruire graduellement (quelque chose) par un processus interne ». En latin cosumere se traduit par détruire.
Aujourd’hui tous les secteurs d’activité sont touchés avec des pics pour les agriculteurs, les artisans, les commerçants. Les chefs d’entreprise et les cadres ne sont pas épargnés.
Le burn out est en lien avec une activité professionnelle.
Les quatre grandes phases du processus
On peut décrire sommairement les différentes phases qui sont une véritable spirale de descentes aux enfers.
L’idéalisme
- Haut niveau d’énergie, ambition, objectifs élevés.
- Grand investissement.
Le plafonnement ou plateau
- Prise de conscience que malgré les efforts, les résultats ne sont pas à la hauteur de ses attentes.
- Pour répondre à l’exigence de l’organisation, la personne travaille soir et week-end.
La désillusion
- Période de frustration car pas de reconnaissance malgré les investissements.
- Impatience, irritabilité, cynisme.
- Prise de stimulants et somnifères.
La démoralisation
- « Au bout du rouleau », la personne perd tout intérêt à son entourage.
- Elle a brûlé toutes ses réserves.
- Trop de découragement, elle ne peut plus travailler.
Et maintenant que faire ?
Une fois le diagnostic établi, faut-il rester les bras croiser et attendre que cela passe ? Cette solution est une erreur. Il faut agir.